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27/02/2004 Nicolas Bonnal
Lues dans Le Libre Journal de la France Courtoise (N° 313
du 31 janvier 2004) ces phrases signées Nicolas Pérégrin
qui raviront Bétarice Roegiers et d'autres Patagons :
"Là-bas, c'est loin d'ici.
(Jean Raspail)
Nicolas Bonnal est dans un des plus beaux lieux du monde, San Carlos de Bariloche,
nid patagon juché près des Andes, tout près de la frontière
magicienne. Nous le retrouvons près du lac Nahui, où il prend
son café et se plaint de son lumbago chronique (il fait 3 degrés).
- Vous connaissez l'expression : mon prochain hiver, je passe l'été
en Patagonie. J'en ai inventé une autre : cette année l'été
a été ensoleillé en Patagonie. Le 6 août, entre
midi et treize heures douze.
Et :
- L'intrusion de la tôle ondulée,
de l'alcoolisme et de l'assistance sociale. Car c'est cela l'Apocalypse mes
amis. Moi, comme le colonel, je retourne dans la foret avec mon peuple. Je
me sens bien dans la foret avec mon peuple."
Nicolas Bonnal a écrit Le voyageur éveillé paru aux Éditions Belles Lettres, livre remarquable d'un véritable esprit patagon.
Nicolas Bonnal, dans Le Libre Journal de la France Courtoise (N°0 314 du 11 février 2004) continue son voyage en Patagonie et j'y ai trouvé les perles suivantes :
"Patagonie ? Plate agonie plutôt, pense mélancolique
comme jamais Nicolas Bonnal en contemplant cette aire du vide, ces territoires
protocolaires rebaptisés villes, ces barbelés sur la prairie,
ces estancias rachetées à vil prix par Soros et ses compères,
à l'affût des réserves d'eau et peut-être même
de l'Antarctique.
La scène se passe en Patagonie, c'est-à-dire nulle part, murmure
jarryesque un Nicolas Bonnal aux abois.
C'est ici notre royaume, laisse-leur le liquide. Le glacier, c'est la neige
qui a déclaré la guerre à l'air. Deviens de glace comme
moi, Eisman !
...ce bout du monde. Inaltérable, ce défi a la médiocrité
du monde inconsistant qui broie parfois le voyageur éveillé.
Nicolas Bonnal a quité la Patagonie dont ses impressions sont démenties par notre Vice-Présidente du Club des Patagons de Patagonie. Je retiens cependant quelques phrases de son Errance publiée dans le n° 316 du LLJ :
Nous voulions le Tibet, et ce furent les Andes, Andes chrétiennes et hispaniques ou je dansai comme l'Inca la danse en l'honneur du ciel et de la vierge.
. toutes les folies du voyageur gavé de lugares de locura, de lieux de folie. Et je ressens le puissant de cette parole : reconquista, la reconquête du soi, cette route du soi que jamais je ne trouvai en Asie.
J'ai trouvé le château du monde, je vais goûter à la débauche sonore du carnaval de ces frères tranquilles de l'ailleurs absolu.
Amitiés PTG et Vive le Roy,